6 (vraies) bonnes raisons de mesurer la qualité de l’air de vos bâtiments
L’IOT au service du suivi du patrimoine immobilier
La crise sanitaire démontre l’importance de ventiler les espaces clos pour limiter la progression du virus. L’aération des locaux est une action majeur dans la lutte contre le Covid 19. La demande en capteurs de qualité de l’air explose et l’offre s’organise. Plusieurs fournisseurs de capteurs proposent une gamme diversifiée.
Même en dehors du contexte Covid, les enjeux sanitaires et économiques sont importants. En France : on estime entre 10 et 40 milliards d’euros par an le coût de la mauvaise qualité de l’air intérieur, dont 1 milliard pour le remboursement des médicaments antiasthmatiques.
Au delà de ce contexte sanitaire exceptionnel, l’usage de capteurs en intérieur est une véritable opportunité pour les gestionnaires de patrimoine et les exploitants.
Démonstration en 6 points :
1. Faire un état des lieux objectif
Si vous ne pouvez pas le mesurer, vous ne pouvez pas l’améliorer.
William Thomson, Lord Kelvin (1824-1907)
Une campagne de mesure permet d’établir un état des lieux de la qualité de l’air de vos bâtiments. L’installation de quelques capteurs de CO2 par exemple évalue la qualité de l’air intérieur en fonction de l’usage. Cette approche objective est un outil d’aide à la décision important pour l’exploitant. En effet, à partir d’une concentration de 1000 ppm de CO2 dans l’air d’une pièce il est important de vérifier la gestion de la ventilation.
D’un autre coté, si ce seuil est dépassé ponctuellement, il n’est pas forcément nécessaire de changer votre système de ventilation. La mesure est la première étape vers une meilleure gestion de la qualité de l’air intérieur des bâtiments.
2. Evaluer la performance des systèmes de ventilation
Avant d’investir plusieurs centaines de milliers d’euros dans une centrale de traitement de l’air, il faut bien garder à l’esprit que 40 lycéens dans une salle de classe, ça respire. Et quand on respire, on rejette du CO2, c’est tout à fait naturel. Ouvrir les fenêtre est souvent la bonne idée pour renouveler l’air d’un espace clos. Nous l’avons constaté en mesurant le niveau de CO2 pendant plusieurs années dans des bâtiments d’enseignement en Bretagne. Cette technique demande néanmoins un accompagnent sur le terrain et un engagement des usagers parfois difficile à mettre en œuvre. Le déploiement d’une plateforme IOT s’avère un choix judicieux pour animer un projet de gestion du changement. En effet, en choisissant de partager les tableaux de bord avec les usagers, nous avons mis en place une interface de médiation facilitant cette démarche de sensibilisation.
Pour aller plus loin dans le traitement de l’air, des solutions low tech et pragmatiques sont proposées par des bureaux d’étude en énergie, permettant une solution sur mesure à vos problèmes de ventilation.
3. Respecter la règlementation pour les lieux accueillant du public
Depuis le 1 janvier 2020 dans les collèges et lycées; à partir de 2023 pour tous les autres bâtiments accueillant du public, une surveillance de la qualité de l’air intérieur doit être mise en œuvre par l’exploitant tous les 7 ans.
Ici encore, l’utilisation de capteurs connectés associé à une plateforme IOT permet à l’exploitant de superviser simplement, en temps réel et sur de longues périodes la qualité de l’air intérieur dans un contexte d’auto évaluation. Cette démarche contribue à être conforme à la règlementation sur la qualité de l’air intérieur.
4. Mesurer le taux d’occupation des salles
Qui n’a jamais été confronté à la difficulté de trouver une salle de réunion disponible pour un meeting ? Enregistré dans les calendriers, il n’est pas rare qu’on oublie d’annuler la réservation en fin de projet. La salle de réunion est bloquée bien qu’inoccupée. Installer un capteur de CO2 permet de mesurer le taux d’occupation effectif des locaux de manière non intrusive. Cette solution, simple à déployer, permet d’améliorer le taux d’occupation de bâtiments. C’est également un bon moyen d’éviter l’achat ou la location de m2 supplémentaires dédiés aux meetings.
5. Réaliser des expériences scientifiques et pédagogiques
La qualité de l’air intérieur est une information qui peut s’avérer anxiogène pour les usagers. Néanmoins c’est également un formidable outil pour visualiser en temps réels le CO2. Ainsi, l’installation d’un capteur dans une salle de classe devient prétexte à animer un cours sur la respiration avec des collégiens.
6. Préserver les capacités cognitives des occupants
A partir de 1400 ppm pour le CO2 à l’intérieur, notre pourvoir de décision est réduit de 25% et notre capacité à mener des réflexions complexes est réduite de 50%. Telles sont les conclusions d’une étude scientifique publiée le 20 avril 2021 par la revue scientifique Geohealth. La maitrise du niveau de CO2 en espace clos est ainsi un outil indispensable pour prendre de bonnes décisions.
Les capteurs de qualité de l’air intérieur existent depuis de nombreuses années mais nous assistons à une explosion de la demande : la crise du COVID 19 a eu un effet de catalyseur. Les projets de monitoring de la qualité de l’air sont de plus en plus nombreux. L’arrivée sur le marché de solutions connectées, ouvertes et interopérables telle que LoRaWAN est une formidable opportunité pour développer des cas d’usages autour de la mesure de la qualité de l’air intérieur pour le bénéfice des usagers, des exploitants et aussi des propriétaires.
A Propos :
WI6LABS est une société rennaise créée en 2014 qui propose des solutions globales pour collecter et traiter des données de capteurs basées sur des technologies sans fil. Elle déploie des réseaux privés LoRaWAN™ en intégrant les différentes briques matérielles et logicielles adaptées aux besoins précis de l’usage.